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Vent de panique sur les marchés boursiers

Investissement

03.03.2020, par Stéphane Paiva, conseiller Private Banking

Les Bourses mondiales ont encaissé leur pire semaine depuis 2008. En effet, la propagation du Coronavirus a totalement paralysé les marchés financiers la semaine dernière.

Alors que les marchés financiers chaviraient, même le marché suisse, à consonance défensive, n’a pu éviter la débâcle. Il affiche une perte de 11,5%! Les craintes liées à l’épidémie Covid-19 ont invité les investisseurs à se réfugier sur les obligations d'Etat, faisant ainsi chuter leurs rendements à des niveaux historiquement bas: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans pulvérise les records en plongeant de 32 points à 1,15%, tombant ainsi à son plus bas de tous les temps. Les baisses ont été moins prononcées en Suisse où le rendement de la Confédération a baissé de 9 points à -0,82%.

Euro sous pression

Sur le marché des devises, l'euro est resté sous pression au point que son taux de change face au franc est momentanément tombé sous la barre des 1,06. L'augmentation des dépôts à vue auprès de la Banque Nationale Suisse suggère que cette dernière reste prête à intervenir pour contrer la nouvelle appréciation du franc.

Rupture de la chaîne logistique

Les nouvelles infections en dehors de la Chine créent de l'incertitude et menacent considérablement la reprise économique qui se dessinait depuis l'automne dernier. Compte tenu de la perte de production en Chine et de la rupture de la chaîne logistique, la croissance économique mondiale devrait être particulièrement faible au premier et deuxième trimestre. Dans cette optique, l'Organisation de coopération et de développement économiques a révisé ses prévisions de croissance économique pour 2020 et table désormais sur une augmentation du produit intérieur brut mondial de 2,4%, contre 2,9% prévu auparavant. Les experts du Fonds monétaire international se montrent plus optimistes en abaissant leurs perspectives de croissance de seulement 0,1% à 3,3%.

Finalement, si les diverses mesures prises par les autorités pour contenir le virus portent leur fruit, l’activité pourrait retrouver la normale dès la seconde partie de l’année. Sans oublier que la politique monétaire et budgétaire expansionniste reste un appui considérable pour l’économie mondiale à long terme.

Une version de cet article est parue dans Arcinfo.