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L’or noir reprend des couleurs

Investissement

16.03.2021, par Arnaud Chatagny, collaborateur Trésorerie & Négoce

Après une nouvelle attaque contre des installations pétrolières en Arabie Saoudite, le prix du baril de pétrole est repassé au-dessus de 70 dollars, retrouvant ainsi son niveau antérieur à la crise sanitaire.

Rappelons que l’or noir s’était effondré sous les 15 dollars le baril en avril dernier alors que les capacités de production étaient contraintes à l’arrêt par les mesures généralisées de confinement et que les avions restaient cloués au sol. Le cours affiche désormais une progression de près de 35% depuis le début de l’année. Entretemps, plusieurs facteurs ont contribué au rebond du cours.

Les perspectives économiques se sont notamment améliorées avec le déploiement des vaccins pour lutter contre le virus. Dans son dernier rapport, l’OCDE a relevé ses prévisions de croissance mondiale et prévoit désormais un rebond de 5,6% pour cette année et estime que le produit intérieur brut mondial devrait renouer avec son niveau pré-pandémique d’ici à la fin du premier semestre 2021.

Stratégie prudente

Les cours pétroliers ont également été soutenus par les choix effectués par les principaux pays producteurs. Avec l’effondrement de la demande, ceux-ci avaient décidé de réduire massivement leurs exportations. Réunis à Londres début mars, les membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) ont pris de court les marchés après avoir opté pour une stratégie prudente en conservant le niveau de production actuel.

Répercussions sur l'inflation 

Cette hausse du cours a des répercussions directes sur le niveau de l’inflation. En effet, le renchérissement de l’or noir accroit les coûts de transports et entraîne l’augmentation des prix des nombreux biens. Les révisions à la hausse des anticipations d’inflation contribuent également à une hausse des taux d’intérêts. Même si dans le contexte économique actuel, le regain d’inflation semble positif et justifié, un risque de surchauffe inquiète les intervenants du marché et pourrait mettre sous pression les banques centrales.

Une version de cet article est parue dans Arcinfo.