La BCN Actualites et medias Actualités Et si les taux américains reculaient déjà en juin?

Et si les taux américains reculaient déjà en juin?

Investissement

18.06.2019

Après trois années de lent resserrement de sa politique monétaire, la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait être amenée à baisser prochainement ses taux d’intérêts. En effet, les tensions commerciales se sont intensifiées et les risques de récession ont augmenté.

Lors de sa dernière réunion en mai, Jerome Powell, le patron de la Fed, avait dit que cette dernière agirait de manière appropriée pour faire face aux risques de guerre commerciale. Il a ainsi ouvert la porte à un futur assouplissement de la politique monétaire, mais la rhétorique utilisée est toujours sujette à interprétation.

Ainsi, selon un récent sondage de l’institut Reuters, les analystes estiment à 30% les chances d’une baisse de 0,25% en juin et sont unanimes pour dire qu’une diminution interviendra au plus tard en juillet. Près de la moitié des sondés prédisent aujourd’hui deux baisses de 0,25% dans les 12 prochains mois. La faible inflation annoncée la semaine dernière pour mai a aussi contribué à ces prévisions plutôt pessimistes.

Ralentissement attendu

Si les tarifs douaniers articulés par Donald Trump à l’encontre des produits chinois et mexicains venaient à être appliqués complètement, la croissance américaine pourrait être amputée annuellement de 1,5 à 2,5%. Un tel ralentissement amènerait très certainement la Fed à réagir, mais certains estiment que ce scénario est déjà compris dans ces pronostics alarmistes. Le meeting du G20 à Osaka à la fin du mois et la rencontre agendée entre Donald Trump et Xi Jinping pourrait évidemment redistribuer les cartes et pousser les analystes à revoir leur copie.

En Suisse, la Banque nationale Suisse (BNS), a laissé ses taux inchangés la semaine dernière et devrait opter pour le statu quo jusqu’à fin 2020 au moins. Elle a en revanche annoncé la création d’un nouveau taux de référence, appelé «SNB policy rate». Ce dernier, basé sur le Saron, permettra la poursuite de sa politique après la disparition du Libor, programmée en 2021.

Une version de cet article est parue dans Arcinfo.