Les marchés gardent le cap
Rien ne semble pouvoir perturber les marchés boursiers mondiaux qui ont continué leur progression en juin.
A chaque fois qu'un doute émerge, sur la dette américaine, sur le dynamitage du commerce mondial ou sur les remous géopolitiques, une statistique vient restaurer l'optimisme. Même lors des frappes contre les installations nucléaires iraniennes, les investisseurs sont restés calmes et n’ont pas cédé à la panique. L’incertitude, leur ennemi public numéro un, est devenue une nouvelle normalité. Sous Donald Trump, la matrice c’est l’action et les marchés commencent à s’y habituer.
Résilience des marchés
De plus, à ce stade, la politique économique américaine n'a provoqué ni flambée de l'inflation, ni explosion du chômage. Certes, l'activité économique a légèrement reculé aux Etats-Unis, mais la plupart des statistiques (PMI, commandes de biens durables, promesses de ventes de logement, demandes d’allocation-chômage) ont renforcé l’optimisme vis-à-vis d’une économie qui plie, mais ne rompt pas.
Cerise sur le gâteau, deux membres de la Réserve fédérale ont mentionné le mot magique – baisse des taux – et estiment qu’un ajustement baissier devient envisageable. L'idée que la Fed réagisse rapidement aux signes d'affaiblissement de l'économie joue désormais un rôle de soutien important, tout comme l’apaisement sur le front de la guerre commerciale. Une trêve a en effet été signée entre la Chine et les Etats-Unis alors qu’une dizaine d’autres accords sont imminents. L’Europe par exemple envisagerait de réduire ses droits de douane pour conclure un accord avec les USA.
Regain de confiance
Dans ce contexte, maintenir du risque reste cohérent. En effet, après plusieurs mois de révisions à la baisse des prévisions de croissance et de résultats, un nouveau point d’ancrage émerge: les anticipations semblent désormais suffisamment prudentes. Ce qui compte à présent, ce n’est pas tant le niveau des prévisions mais leur trajectoire. En Allemagne par exemple, la sixième hausse du moral des entreprises, boostée par le plan fiscal et la baisse des coûts d’emprunt, est un signal clair que le point bas économique est derrière nous.
Une version de cet article est parue dans ArcInfo.