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Recette pour un menu fiscal allégé de fin d’année

Investissement

29.11.2018, par Sandra Hegetschweiler, conseillère en Planification financière

La prévoyance fait l’objet d’une préoccupation croissante. L’espérance de vie tend à s’allonger et la baisse combinée des taux d’intérêt et du taux de conversion affaiblit les rentes vieillesse. De plus, la hausse des divorces met nombre d’assurés dans l’incertitude.

Ainsi, de plus en plus de personnes réalisent que la prévoyance étatique et professionnelle ne suffira plus à assurer leur niveau de vie pendant la retraite… d’où la nécessité de se tourner vers une solution individuelle: le 3e pilier, lié (appelé 3a) ou libre (dit 3b). Ce dernier regroupe l’épargne, les assurances vie ou les placements financiers et les avantages fiscaux du 3b sont dépendants de dispositions particulières remplissant un but de prévoyance.

Bonne nouvelle

Avec le 3a, les versements effectués sont déductibles du revenu imposable, soit une économie fiscale oscillant entre 25 et 40% du montant annuel versé. Reste qu'en 2018, ils sont plafonnés à hauteur de 6'768 francs par an pour les personnes affiliées à une caisse de pensions et à 33'840 francs pour ceux qui ne cotisent pas au 2e pilier. Bonne nouvelle pour les porte-monnaie : ces montants seront adaptés à la hausse l’an prochain (6826 et à 34'128 francs).
Les sommes versées ne peuvent être retirées qu’à certaines conditions prévues par la loi, comme s’établir à son compte, quitter définitivement la Suisse, acheter son propre logement ou durant les 5 ans précédant l'âge de la retraite AVS. Trois options s’offrent au citoyen pour mettre en œuvre l’instrument du 3a. Primo, le compte d'épargne bancaire bénéficiant d’un taux d'intérêt préférentiel défiscalisé. Ses atouts? Souplesse et flexibilité des versements. Secundo, les fonds de placement, intéressants si l’horizon-temps s’avère suffisamment long afin de faire face aux fluctuations boursières. Enfin, l'assurance-vie permet d’avoir un capital à l’échéance du contrat tout en couvrant les risques en cas d’invalidité ou de décès. Le désavantage? La prime doit être versée chaque année.
En conclusion, le 3e pilier a reste un ingrédient minceur incontournable de votre assiette fiscale de fin d’année, sous réserve d’agir avant le 31 décembre.

Une version de cet article est parue dans Arcinfo.