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La Fed durcit le ton

Investissement

01.02.2022, par Arnaud Chatagny, collaborateur Trésorerie & Négoce

Le resserrement de la politique monétaire à travers le globe est en marche. Voici les éléments qui le confirment. 

Depuis plusieurs semaines, les responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) se sont montrés préoccupés par la persistance de l’inflation, après avoir longtemps insisté sur le caractère transitoire de la hausse des prix. Selon les derniers chiffres publiés, les prix à la consommation ont augmenté de 7% durant l’année passée, soit leur rythme le plus rapide sur la même période depuis près de 40 ans. Les prix de l’énergie, la forte reprise économique post-pandémique ainsi que les pénuries provoquées par les difficultés mondiales d’approvisionnement ont été les principaux moteurs de la hausse généralisée des prix.

Accélération américaine

Jusqu’à présent, la Fed s’était montrée plutôt prudente dans ses déclarations, craignant que les éventuelles hausses de taux ne viennent ralentir trop précipitamment la croissance. Le président de l’institution s’est toutefois montré bien plus optimiste en déclarant que l’économie n’avait plus besoin d’un «niveau élevé et durable de soutien de politique monétaire». Sur ce point, les données publiées en fin de semaine dernière par le département du Commerce confirment l’analyse des membres de la Réserve fédérale américaine. En effet, la croissance américaine s’est nettement accélérée au cours du quatrième trimestre, à 6,9%, alors que les économistes tablaient sur une progression de 5,5%. Sur l’année écoulée, l’économie a connu une croissance de 5,7%, la plus forte depuis 1984.

Tous les voyants semblent désormais au vert puisque l’autre indicateur particulièrement scruté par les membres de la Fed, à savoir le marché de l’emploi, semble lui aussi s’être remis de la pandémie. Les Etats-Unis ont désormais pratiquement renoué avec le plein emploi, le taux de chômage ayant reculé à 3,9% en décembre, tout proche de son niveau pré-pandémique de 3,5%. Même si l’institution s’est gardée de fournir une date précise, il apparaît désormais clairement que celle-ci compte relever ses taux d’intérêts lors de sa prochaine réunion en mars.

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