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Forme olympique à la Bourse

Investissement

09.06.2021, par Jamil Bouallai, gérant de fonds

Les premiers athlètes arrivent à Tokyo à quelques semaines de l’ouverture controversée des jeux olympiques. Certains manqueront à l’appel et il est probable que le public ne puisse pas assister aux records en présentiel. L’ambiance est plus festive sur les marchés financiers, avec de nouveaux records atteints presque tous les jours pour de nombreuses entreprises.

Comme pour les médailles d’or, les Etats-Unis sont en tête, mais la Suisse n’est pas en reste. A fin mai, l’indice SPI avait progressé de 10,12% depuis le début de l’année. Le scénario de reprise économique se poursuit, soutenu par les progrès sur le front sanitaire. La situation est particulièrement réjouissante en Europe où le nombre de doses de vaccins administrées est en forte progression.

Le secteur manufacturier est en forme et on constate également un rebond du sentiment pour le secteur des services et les consommateurs. Les résultats des entreprises sont globalement meilleurs qu’attendus et les perspectives sont souvent relevées au-delà des attentes des analystes.

A des niveaux de valorisation relativement élevés, il faut tout de même surveiller quelques nuages à l’horizon. En effet, si les marges des entreprises européennes restent bonnes, d’autres régions et certaines industries sont plus sévèrement touchées par les goulots d’étranglements dans leur chaîne d’approvisionnement.

Les entreprises américaines rencontrent également des difficultés à recruter, un phénomène qualifié de crise urgente par la Chambre de commerce américaine mardi dernier. Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont enregistré leur plus forte hausse depuis 10 ans, mais ce phénomène devrait s’atténuer dans les prochains mois avec le rétablissement des chaines d’approvisionnement et le retrait progressif des aides sociales, tenues comme responsables du manque de main d’œuvre. Le spectre de l’inflation est donc revenu hanter les marchés, mais peu d’investisseurs semblent avoir suivi l’adage « vendre en mai et s’en aller ».

Du côté des banques centrales, le calme reste de mise et leur soutien continue d’être infaillible.

Une version de cet article est parue dans Arcinfo.