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Comment le Grand Hôtel les Endroits défie les crises

PME

17.05.2021, par Marie-Laure Chapatte, responsable Communication & Pôle économique

Propriétaire de l’établissement chaux-de-fonnier, la famille Vogt construit un parking sous-terrain et une nouvelle terrasse, entre autres. La saison estivale s’annonce sous les meilleurs auspices, grâce à la clientèle de loisirs, séduite par le wellness de l’établissement.

Véronique Colombel-Vogt devant le Grand Hôtel Les Endroits - BCN

Véronique Colombel-Vogt devant le Grand Hôtel les Endroits

A chaque crise, réaliser un investissement. Par hasard, mais pas seulement. La famille Vogt sait que pour maintenir le standing de son établissement, le Grand Hôtel les Endroits, à La Chaux-de-Fonds, elle doit continuellement adapter son «quatre-étoiles supérieur» à la clientèle et aux nouvelles exigences de celle-ci.

Pas seulement un parking…

En ce début mai, la webcam située sur le bâtiment ne trompe personne: le chantier bat son plein, les grues s’affairent et avec elles, un parking sous-terrain se dessine. Dès cet été, une vaste et agréable terrasse viendra surplomber les mètres cubes de béton et définitivement achever ce chantier (de septembre 2020 à septembre 2021).

«A chaque fois, nous essayons de réfléchir comment nous pouvons améliorer notre fonctionnement», indique Véronique Colombel-Vogt. Avec son mari Emmanuel, la jeune femme reprend petit à petit la direction de l’hôtel, qui compte 55 chambres. «Il ne s’agit donc pas d’un simple parking, mais nous profitons d’agrémenter une toute nouvelle terrasse, accroissons également notre capacité de stockage, facilitons l’accès et le flux des livraisons, installons de nouveaux ascenseurs, etc.», détaille-t-elle. Les nuisances ont été réduites au maximum et la capacité momentanément adaptée pour que le bien-être de la clientèle soit optimal et que les mesures sanitaires soient respectées.

Les travaux se chiffrent en millions de francs et se révèlent donc conséquents, surtout en pleine pandémie. La construction du bâtiment dans les hauteurs de la Métropole horlogère au cœur de la crise immobilière des années 90, l’agrandissement de l’hôtel pendant celle des subprimes, la réalisation d’un espace wellness en 2015 lors du glas du taux plancher et un nouveau parking (parmi d’autres réalisations, vous l’aurez compris) en 2021, la paire investissements-crise se poursuit.

Position de choix dans les Montagnes

Passée par des établissements de renom dans des stations helvétiques, comme le Riffelalp à Zermatt, Véronique Colombel-Vogt sait que son outil de travail demande beaucoup d’investissements et d’entretien. Cela ne lui fait pas peur. Elle estime d’ailleurs que d’autres seront encore nécessaires pour assurer l’avenir de la PME familiale, qui emploie une quarantaine de collaborateurs.

La jeune dirigeante estime que le Covid est un accélérateur de tendances et la réalisation d’un espace wellness il y a quelques années porte pleinement ses fruits aujourd’hui. «Alors qu’auparavant, la clientèle d’affaires constituait l’essentiel de nos revenus, le segment loisirs s’est fortement développé. Nous bénéficions d’un positionnement particulier dans les Montagnes neuchâteloises et nous continuerons de le préserver.» Bien sûr, comme tout le monde, l’hôtel a dû s’adapter quant aux possibilités d’annulation.  

Le Grand Hôtel les Endroits semble faire fi du coronavirus, il a néanmoins dû fermer ses portes en mars et avril de l’année dernière. Et même si la réduction du chiffre d’affaires a été plus modérée par la suite, l’établissement a pu bénéficier d’un soutien cantonal.

Parés pour l’après-crise

Si la situation sanitaire continue à se détendre et que la terrasse est finalisée pour cet été, alors la saison chaude 2021 s’annonce sous les meilleurs auspices. D’ailleurs, l’hôtel a un peu levé le pied sur les réseaux sociaux, où il est habituellement très actif, car il est déjà souvent complet le week-end. «Cet investissement, rendu possible grâce au soutien de la BCN, nous permet d’être prêts pour l’après-crise. La population a revu ses priorités, mais le pouvoir d’achat des clients suisses, notre cœur de cible, est bel et bien là», conclut Véronique Colombel-Vogt.