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ChatGPT : ami ou ennemi des travailleurs?

Economie

23.05.2023, par Elodie Aubert, créatrice de contenus économiques

Avec un taux de chômage de 2%, historiquement bas, la pénurie de personnel est au centre des préoccupations pour bon nombre d’entreprises suisses. Alors que les rôles se sont inversés dans de nombreux secteurs, redonnant aux employés davantage de cartes de la négociation en mains, la pertinence de certains emplois pourrait être remise en cause avec l’arrivée de ChatGPT et sa facilité déconcertante dans le traitement d’informations.

Lancé en novembre 2022 par l’entreprise californienne OpenAI, ChatGPT est un outil de traitement automatique de langage se basant sur l’intelligence artificielle (IA) et qui compte déjà plusieurs centaines de millions d’utilisateurs par mois. Il permet un gain de temps et d’efficacité dans les tâches qui nécessitent la recherche, la compréhension, le traitement ou la synthèse de données conséquentes. 

Il est donc tout à fait légitime de se questionner sur la pérennité de certains emplois avec l’arrivée de cette IA. Une récente étude prospective de Goldman estime que 300 millions d’emplois à plein temps pourraient être touchés, par exemple dans le traitement de texte ou dans l’enseignement. 

Outre des questions économiques, éthiques ou sociétales que peuvent susciter l’utilisation de cet outil, la prudence est toutefois requise dans l’utilisation de ChatGPT, afin d’éviter de la désinformation, car cette technologie se base sur un algorithme puissant qui peut également amplifier le nombre d’erreurs. En effet, une information qui serait publiée en grand nombre serait considérée comme correcte par le chatbot.

Paradoxe intéressant, ChatGPT nous volerait des emplois, mais grâce à ses grandes capacités de traitement d’informations, il pourrait être d’une grande aide dans la rédaction de lettres de motivation. Un allié en amont, mais qui finalement ne serait plus d’une grande utilité une fois l’entretien décroché, laissant place aux seuls échanges humains. L’IA ne remplacera donc certainement pas le contact humain, mais comme ChatGPT a bien l’air décidé de s’immiscer dans notre quotidien, mieux vaut donc apprendre à s’en servir pour optimiser et revoir notre façon de travailler.

Une version de cet article est parue dans Arcinfo.