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L’or reprend son souffle

EconomieInvestissement

17.06.2025, par Fabio Muccigrosso, responsable Trésorerie & Négoce

Depuis le sommet historique de 3'500 dollars atteint fin avril, le cours de l’or a perdu un peu de son éclat. Ces dernières semaines, les investisseurs ont dû faire face à des annonces parfois contradictoires dans la guerre commerciale et à des données économiques difficiles à lire.

Une pause bienvenue

Dans ce contexte, le prix de l’once a connu des mouvements importants, tombant jusqu’à 3'100 dollars en mai avant de repasser la barre des 3'400 vendredi dernier. Avec l’arrivée des mois d’été, période à laquelle la liquidité tend à se réduire en raison des vacances, cette phase de consolidation pourrait se poursuivre. Après une hausse de presque 30% depuis le début de l’année, il faut dire qu’une pause serait considérée comme saine. 

De plus, cela ne change en rien le fait que les perspectives de l’or à plus long terme restent haussières. En effet, son prix est soutenu par le besoin des investisseurs de se protéger contre l’incertitude entourant la politique commerciale et budgétaire américaine dans un environnement géopolitique tendu. 

Augmentation des réserves pour les banques centrales

Ce n’est d’ailleurs pas anodin de voir que de nombreuses banques centrales continuent d’accumuler des stocks d’or. En mai, la Banque populaire de Chine (PBOC) a augmenté ses réserves d’or pour la septième fois consécutive, signalant ainsi une intention claire à diversifier ses investissements et à réduire son exposition au dollar américain. La PBOC n’est vraisemblablement pas la seule institution à acheter le métal précieux pour sécuriser ses actifs. Selon les données récoltées par la Banque centrale européenne, l’or a dépassé l’euro en tant que deuxième plus grande réserve de devises au monde. 

La part de métal jaune dans les réserves mondiales est maintenant d’environ 20%, tandis que celle de l’euro a chuté à 16%. Rien qu’en 2024, c’est plus de 1’000 tonnes qui ont été achetées par les banques centrales, le double de la moyenne décennale! En conclusion, même s’il n’est pas immunisé contre le coup de fatigue estival, le métal précieux conserve un brillant avenir. Les analystes les plus optimistes lui prédisent même un cours de 4'000 dollars d’ici fin 2026…

Une version de cet article a été publiée dans ArcInfo.