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Grains de Trump dans le rouage de la croissance

Investissement

05.07.2018, par Arielle Raemy Schwab, conseillère Private Banking

Perspectives de croissance, pétrole, marché des actions, le point de la situation au terme du premier semestre 2018.

L'économie mondiale vit au rythme des tweets de Donald Trump et des effets d’annonce sur les tractations commerciales, allant des menaces de mesures protectionnistes américaines aux avertissements de représailles chinoises, canadiennes et européennes. Les entreprises exportatrices – et à moyen terme la croissance mondiale – font les frais de ces dissensions, comme l’illustre l’annonce négative sur résultat de Daimler ou la décision, hautement symbolique, de Harley-Davidson de produire ses motos vendues en Europe en-dehors des Etats-Unis.

Autre élément qui pourrait aussi freiner la croissance mondiale à moyen terme : en raison de l’incapacité des membres de l’OPEP de s’accorder sur leur niveau de production et la parade à apporter à l’embargo iranien, le prix du pétrole a atteint son plus haut niveau depuis fin 2014.

Austérité à long terme

Huit ans après le début de la crise grecque qui a fait vaciller l’Europe et a nécessité 300 milliards d’euros de prêts ainsi que de nombreuses réformes structurelles, le gouvernement a négocié un accord qui permet à la Grèce de quitter la tutelle des créanciers. Si la situation s’est stabilisée, les Grecs sont loin de sortir de l’austérité : les remboursements s’échelonneront jusqu’en 2069 pour un pays qui affiche une dette colossale (178% du PIB).

Après plus de trois ans d’expansion de son bilan, la Banque Centrale Européenne a confirmé l’arrêt de son programme d'achats d'actifs d'ici à la fin de l'année. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale a relevé ses taux pour la septième fois depuis 2015 alors qu’en Suisse, la BNS laisse les taux d’intérêts inchangés à -0,75%. Les marchés mondiaux des actions ont évolué en dents de scie en juin.

La nomination d’une coalition moins eurosceptique que prévue en Italie, la poursuite des politiques monétaires accommodantes et les discussions fructueuses entre la Corée du Nord et les Etats-Unis ont donné des élans positifs aux places boursières. Mais celles-ci ont été affectées par les velléités de protectionnisme de Donald Trump qui ont conduit le meeting du G7 à l’échec. Les valeurs défensives et domestiques ont surperformé, tout comme l’indice américain, moins vulnérables aux sanctions annoncées.

Une version de cet article est parue dans Arcinfo.